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Bui blog
9 juillet 2009

BURQA : DECODAGE D'UNE MANIPULATION

Fadela Amara : " tout est une question de centimètres de tissu..."

Un syndicaliste de SUD, sur France Info, il y a quelques jours : " les jeunes des quartiers, qui ont fait les émeutes, aujourd'hui ils ont 30 ans et ils sont dans nos entreprises. Ils ont envie d'en découdre, on a du mal à les tenir, ça fait peur " !!!!!

Interview diffusée après un sujet sur une association qui coache des salariés plus ou moins syndiqués, plutôt plus que moins, à éviter les dérapages lors de : grèves, prises d'otages de patron, occupations d'usines, manifs etc...

Décodage : on a presque eu peur, récemment, que malheur arrive à un quelconque patron, ce qui n'est plus jamais arrivé depuis des décennies.

Un patron, c'est intouchable. " police nationale, milice du capital", c'est ça qu'ils chantent, les salariés ex-émeutiers des quartiers. Plus ou moins d'origine étrangère, donc. Plus ou moins musulmans. Donc.

C'est que ça commençait à être chaud, tous ces salopards de salariés qui n'hésitaient plus à prendre en otage, menacer, faire pression, et ça marchait, le fric giclait plus vite que, heu, ce que tu veux.

Ca ne pouvait plus durer. Donc.

Fadela Amara, la non-erreur de casting de Sarkozy, en première ligne. Rappeller aux français que les musulmans, si on les tiens pas serrés, serrés, tout de suite ça dérape en accoutrements non-sécuritaires, centimètres de tissus en trop, et arrogance incroyable de se permettre de se promener comme ça dans la rue en plein jour.

Occupation illicite de l'espace public, pour ainsi dire. Offense à nos yeux qui n'aiment que voir le beau, à l'instar de tous ces boudins français blancs obèses moches qu'on est obligés de se fader toute la journée.

En ces temps de crise dont on a encore rien vu, il était urgent de ressouder le peuple français, qui se divisait entre salariés exploités/revanchards et patrons/actionnaires très pressés de foutre le camp à l'étranger, là ou le dumping social et fiscal permet de s'en foutre encore plein les poches comme dit Sarko : " la France tu l'aimes ou tu la quittes".

Quoi de plus efficace pour ressouder une cohésion sociale qui se barre en couille que de désigner d'un seul coup d'un seul un ennemi commun : le musulman. Mieux que le musulman, la musulmane en burqa. Et ça marche.

Plus personne quasi ne parle des délocalisations qui se poursuivent à un rythme échevelé, les salariés à juste titre mécontents sont devenus, par une manip proprement dégueulatoire, des "jeunes des quartiers ex-émeutiers", et passez muscade.

Pendant ce temps, les français à courte vue s'étripent sur l'air de : faut-il une loi ou pas ? Moi, la réponse je la connais, Nicolas me l'a glissée à l'oreille : y en aura pas.

Comme je l'écrivais récemment, et je persiste, moi, la France, elle me quitte un peu plus chaque jour.


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