Décodage

Il faudrait être anti-raciste, mais avec mesure. Avec modestie, somme toute. C'est la leçon du jour. Décoder finement le racisme qui se cache derrière la défense des femmes de banlieues victimes de violences, violences ultra-médiatisées donc stigmatisantes à l'égard d'une seule population, celle d'origine immigrée ET musulmane, quand les violences faites aux femmes sont systémiques, tranversales à toute la société, peut aujourd'hui vous valoir la jolie appellation de " viande à psy ". Rien de moins. Il convient pour éclairer sa pensée et lutter contre les islamophobes qui fleurissent aujourd'hui dans notre pays, avançant masqués derrière la défense revendiquée des " pauvres femmes victimes des méchants musulmans ", de lire l'excellent livre de Pierre Tevanian : " la République du mépris - Métaphores du racisme dans la france des années Sarkozy ", éditions La Découverte, 2007. Tevanian a tout compris, moi aussi.

J'oubliais : le décodage trop fin de ce racisme planqué derrière la défense de femmes dont la parole est confisquée par des bourgeois intellos qui se prétendent féministes quand ils suent la haine des femmes par tous les pores vous vaut également de vous faire traiter de raciste. C'est ce qu'on nomme un renversement de dialectique. Les pervers, décidemment, alimenteront encore longtemps le chiffre d'affaire plantureux des labos pharmaceutiques producteurs de psychotropes en tout genre, ces armes chimiques qui permettent aux français et aux françaises de supporter au quotidien la société schizophrène détenue par les rentiers, et la rente de la confiscation de la parole, qu'il s'agisse de celle des femmes, ou de celle des pauvres, cette rente-là alimente de très nombreux porte-feuilles, et pas mal d'ego attachés à combler leur vacuité crasse.

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