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Bui blog
26 septembre 2011

Sarrazin, Reyes, le jour, et la nuit

 

 

"La littérature (...) se venge de ceux 
qui ne prennent pas le risque 
de toucher les limites "
Rafael Chirbes

 

 M'est venue l'envie de rappeller l'oeuvre d' Albertine Sarrazin (17 septembre 1937Alger – 10 juillet 1967Montpellier) , très curieusement après avoir lu le blog de Alina Reyes, autrement nommée ( par moi ) : mamain putan, tant Reyes me fout la gerbe et tant Sarrazin, qui fut putain et pas maman, m'inspire le respect.

J'ai lu il y a longtemps les 3 livres de Sarrazin, l'Astragale, la Cavale et la Traversière, qui ont contribué à mon amour des écrivants. J'aime ce mot, écrivants, qui va mieux à l'écriture que celui d' écrivains, allez comprendre. Les écrivants me font aimer la littérature, les écrivains aussi parfois, mais parfois m'en éloigneraient si je me laissais faire, tant certains sont, pouah.

Albertine Sarrazin, écrivain majeur, morte à 29 ans des suites d'une opération pour cause d'incompétence meurtrière, dont l'oeuvre ressort de la citation ci-dessus de Rafael Chirbes, et c'est un honneur que de la lire, il faut la lire, pour ne pas l'oublier, pour ne pas que l'on s'oublie dans la pseudo-littérature qui pue la merde et la défaite.

sarazzin 1

Cette photo vient d'ici :http://www.daredart.fr/

extraite de ce spectacle hommage à Albertine Sarrazin :avignon

 

 

Alors, mon propos était d'établir la distinction entre les femmes qui écrivent avec leurs tripes, c'est à dire qui écrivent, et celles qui font semblant, entre celles qui se présentent debout à la porte du monde et les autres, empalées sur les deux pieux qui trouent les femmes depuis toujours : la maman versus la putain, quand bien même elles s'en dédouanent (croient-elles) habilement (croient-elles).

Ainsi, Reyes qui écrit pour l'essentiel et principalement des nouvelles érotiques,  sorte de littérature baldaquin servant une nouvelle niche du marché très juteux (lol) du sexe marchand, se positionne très finement comme une maman qui n'est (donc) pas une putain. Comment sait-on qu'elle est une maman ? Parce-qu'elle nous le fait savoir sans relâche. Elle a 4 fils, 2 premiers fils et 2 derniers fils, soit deux paires de fils, ceci étant également message d'intimidation destiné à ceux qu'elle nomme au gré des nombreux commentaires qu'elle laisse sur des blogs : les "pauvres hommes". Car en effet, sachez-le, Reyes-la-maman a élevé et élève encore des petits hommes, de sorte que méfiez-vous, elle connaît les hommes de leur naissance à l'âge adulte, on ne la lui fera pas, donc.

 

Voici une déclaration de Reyes, dont la naïveté le dispute à l'idiotie :

 
"Un artiste ou un auteur qui ne parleraient pas de sexe seraient éminemment suspects, mais on peut aussi faire de l’ « art » officiel en servant l’ordre politique, en distribuant de l’opium au peuple… C’est d’ailleurs ce que le peuple achète en priorité et en masse, dans son besoin inavoué de confort, pour ne pas dire de mort spirituelle." 
Alina Reyes : entretien
12 juin 2006

http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2006/06/28/alina-reyes-entretien.html
ou comment se flinguer en direct, autrement qualifiable d'aveu. Eh oui, 
la littérature branlatoire marche et rapporte, qui en doute encore ?

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Madame Reyes qui est dotée d'un DEA de littérature , arf, ne fait pas dans la 
dentelle s'agissant 
de la cohérence de sa pensée, en voici un exemple frappant, parmi d'autres:

LUMIERES : Sarkozy insiste sur l’utilité de la religion face à la mort... 
de : Alina Reyes
mardi 18 janvier 2005 - 17h53

"Que l’on veuille enseigner l’histoire des religions dans les écoles paraît une idée saine, propre à révéler les liens historiques, philosophiques et littéraires entre des textes sacrés trop souvent perçus par les croyants comme porteurs d’une vérité unique, ou par les non-croyants comme de simples impostures intellectuelles. Mais un malaise se fait jour quand M. Sarkozy (un soir sur France3 dans l’émission Culture et Dépendances) insiste sur l’utilité de la religion face à la mort, tout en vantant l’intérêt de cours sur les monothéismes, plutôt que sur la mythologie grecque, qui ne nous sert à rien.
Qui serait donc ce " nous " qui voudrait bien que les religions lui servent à quelque chose, qui serait-il sinon le pouvoir ? Comment peut-on affirmer (après que l’enseignement du grec a été supprimé dans les lycées), que la connaissance d’une civilisation qui a fondé la nôtre ne " nous " sert à rien ?
En maniant l’angoisse de la mort et en jetant aux oubliettes une autre vision du monde, païenne et porteuse d’une lumière unique, notre habile futur présidentiable ne fait que flirter avec l’attrait hypnotique de la foi qui réussit si bien aux puissants d’ajourd’hui. La lumière de Dieu a universellement pris la couleur de l’or noir et plongé le monde dans un état de guerre diffuse et de peur. De toute évidence, les hommes de pouvoir n’ont pas oublié la théorie de Hobbes, selon laquelle la peur est la base du pacte qui lie le souverain à ses sujets. Et la peur, l’angoisse, la terreur, se trouvent parfaitement entretenues par une vision manichéenne du bien et du mal, de la Lumière et des Ténèbres. Alors qu’il n’y a pas une, mais des lumières, et qu’insister sur la menace du règne des ténèbres est une manipulation, un tour de passe-passe « illusionniste » et... diabolique.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article12033

Et voici ce que nous présente Reyes ce jour dans son blog , 6 ans ont passé :
  
Je les ai eues en tête toute la nuit… Il faut vraiment lire et relire les magistrales, denses et très riches d’avenir Réflexions sur le fondement du droit de Benoît XVI, hier devant le Bundestag.
 
 http://amainsnues.hautetfort.com/index-1.html 
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Le chrétien calomnié partout pendant des années n’a jamais répondu à la calomnie ni à la persécution, n’est jamais allé dans le monde pour raconter ce qui lui était fait en réalité. Parce qu’il lui est impossible de se battre de cette façon vulgaire, et parce que le monde préfèrera toujours se ranger avec le plus puissant, l’imposteur, le manipulateur pervers. Il s’est donc retiré dans l’isolement où on le rabattait, et il en a fait une belle solitude, une solitude en Dieu, d’où appeler de vive voix les hommes à sortir de leur mort.
 http://amainsnues.hautetfort.com/index-1.html
 
et pourquoi me vient en tête ici et maintenant le mot : sincérité ? Oui, pourquoi ?

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et bien sûr la cerise on the cake, parce-qu'on aime bien savoir où ça veut en venir :
 
"Beaucoup de tabous encore, il suffit d’être une femme pour le vivre tous les jours, d’autant plus si l’on est un peu exposée. Le désir féminin est pour beaucoup tellement insupportable qu’il leur donne des envies de meurtre, ou du moins d’anathème, de meurtre symbolique. On voit ça clairement avec l’islam bien sûr, mais gardons-nous de ne voir que dans l’œil du voisin, la terreur masculine vis-à-vis du désir féminin est très partagée par des hommes de toutes obédiences et de toutes cultures"
Alina Reyes : entretien
12 juin 2006

http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2006/06/28/alina-reyes-entretien.html

Mamain putan ignore semble-t-il la sensualité musulmane, dont probablement nous  
aurions à prendre leçon, par contre,
elle n'ignore rien de la définition du mot " amalgame " , ce qui lui permet de lier 
en une seule gerbe islam et islamisme,
vieille antienne des réacs dégueulatoires de l'occident mal-famé, en l'occurence
très mal-femmé. 
Quant au désir féminin, qu'en connaît maman Reyes, hormis ses petits 
fantasmes de papier-cul, elle qui dit " la main qui écrit est la main qui branle",  
quand on pourrait lui rétorquer : mais la main qui tient ton petit livre léger de peu de 
pages-tenable-donc-d'une-seule-main n'est pas la main qui se branle dessus.

Dernier hommage aux qualités d'écrivain érotissimo de Reyes, nous nous souviendrons 
longtemps de ceci, du sexe des hommes,
sapin de noël dont il faut mériter les boules, ce genre de chose. 
Pour ma part, mais je ne suis pas écrivain, 
j'écris que le sexe des femmes est une crèche dans laquelle placer son santon 
doit se mériter. Lool.

Pour se laver de toute cette sous-littérature à l'eau de chose, il est urgent 
de re-découvrir,
si ce n'est déjà fait, 
la littérature d'Albertine Sarrazin, ces livres-là vous grandissent.

 
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