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Bui blog
25 mai 2011

La fête à Mémère

29 Mai 2010

Je lis les silences entre les mots et je me demande où sont les mots qui manquent . Celui qui m'obligera à courber le dos n'est pas né et ne naîtra jamais, c'est une certitude. La liberté se paye cher, sa race. J'ai toute une gamme de vocabulaire, très étendue, toute en charme et distinction quand je veux bien, et très grossière quand j'ai envie, j'ai envie assez souvent. Me font bien rire les névrosés pas réglés qui projettent sur moi leur caca. C'est triste aussi quand c'est déjà vieux et ça ne sait pas. Je suis jeune, moi, j'aime pas les vieux quand ils sont vieillots, vieillards donneurs de leçons quand tu mates leur vie putain c'est pas grand chose de glorieux ça intolère à tout va certains portent des étiquettes accrochées au fion : attenssion, intello en vue, accrochez vos ceintures. C'est là où ça commence à tanguer, quand tu te prends leur pensée force9, leurs neurones en rafale dans la gueule, ça secoue. Réflexion faite, quand j'observe la réalité du monde, pour ne pas parler de celle de notre beau pays pourri, force est de constater que les intellos nous baisent : plus ça va, pire c'est. De là à penser qu'ils sont complices, le chemin est court de leurs beaux discours à la vraie vérité : les intellos prennent les autres pour des cons. Moi aussi, j'intellecte. Et je rigole dans le caniveau, mémère. Et j'insole. Et j'invente des mots qui sont beaux. C'est simple, la vie, putain, c'est pas compliqué.

 


 

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Commentaires
S
Oui, Bui , il est mort, il ne sera jamais le phénix du désir... SANS DOUTE... Je crois q'il n'en a pas la gouille... "Silence, l'autiste veut parler" pfiou
B
Ainsi donc cet homme me connaissait. Sans doute l'ai-je croisé puis oublié. Il est mort c'est trop tard.
S
Ni plus, ni moins<br /> <br /> Je suis femme. Ni plus ni moins. Je vis ma vie comme elle va,<br /> <br /> Fil à fil,<br /> <br /> Et je tisse ma laine pour m’en vêtir, non <br /> <br /> Pour accomplir le récit d’Homère ou son soleil.<br /> <br /> Et je vois ce que je vois,<br /> <br /> Tel qu’il est.<br /> <br /> Mais je fixe parfois son ombre<br /> <br /> Pour sentir le pouls de la perte<br /> <br /> Et j’écris demain <br /> <br /> Sur les feuilles d’hier ; pas de voix<br /> <br /> Hormis l’écho.<br /> <br /> J’aime l’ambiguïté nécessaire dans <br /> <br /> Les paroles du voyageur nocturne qui va vers ce qui a disparu<br /> <br /> De l’oiseau sur les pentes des mots<br /> <br /> Et les toits des villages.<br /> <br /> Je suis femme. Ni plus ni moins.<br /> <br /> <br /> En mars, la fleur de l’amandier<br /> <br /> M’envole de ma fenêtre<br /> <br /> Avec la nostalgie des paroles du lointain :<br /> <br /> « Touche-moi que je mène mes chevaux à l’eau des sources. »<br /> <br /> Je pleure sans raison et je t’aime,<br /> <br /> Toi, tel que tu es, ni par intérêt<br /> <br /> Ni gratuitement.<br /> <br /> Et quand le jour se lève sur toi de mes épaules<br /> <br /> Et quand je t’enlace, une nuit descend sur toi.<br /> <br /> Et je ne suis ni celui-là, ni celle-là<br /> <br /> Non, je ne suis ni soleil, ni lune.<br /> <br /> Je suis femme. Ni plus ni moins.<br /> <br /> <br /> Sois donc le Qays de la nostalgie<br /> <br /> Si tu le désires. Quant à moi,<br /> <br /> Il me plaît d’être aimée telle que je suis,<br /> <br /> Ni photo en couleur dans un journal, ni idée<br /> <br /> Mise en musique dans le poème entre les mouflons…<br /> De la chambre à coucher,<br /> <br /> J’entends le cri lointain de Layla : Ne m’abandonne pas <br /> <br /> Captive d’une rime dans les nuits des tribus,<br /> <br /> Ne m’abandonne pas chez eux, légende…<br /> <br /> Je suis femme. Ni plus ni moins.<br /> <br /> Je suis qui je suis tout comme <br /> <br /> Tu es qui tu es : tu m’habites<br /> <br /> Et j’habite en toi, vers toi et pour toi.<br /> <br /> J’aime la clarté nécessaire dans notre énigme partagée.<br /> <br /> Je t’appartiens lorsque je déborde de la nuit.<br /> <br /> Mais je ne suis pas une terre<br /> <br /> Ni un voyage.<br /> <br /> Je suis femme. Ni plus ni moins. <br /> <br /> <br /> Et me fatigue<br /> <br /> La rotation de la lune femelle<br /> <br /> Et ma guitare tombe malade,<br /> <br /> Corde<br /> <br /> Après corde.<br /> <br /> Je suis femme.<br /> <br /> Ni plus<br /> <br /> Ni moins.<br /> <br /> <br /> Mahmoud Darwich, Le lit de l’étrangère, Actes Sud 2000. traduction de l’arabe (Palestine) par Elias Sanbar, titre original Sarîr al-gharîba.<br /> <br /> <br /> Merci à vous BUI...
B
Merci pour cette citation qui paraît s'ajuster assez bien à ma personne, de quelqu'un que je ne connais pas, je chercherai pour lire ça. <br /> <br /> Bon, avec son prénom c'est plus facile pour ma mémoire.<br /> <br /> " Les check-points. Leurs yeux de poissons morts sous les casques. Je me souviens. Je n'oublie pas."
S
OUI, la liberté ce paye cher, trés cher... Suffit de ne pas vendre son âme, <br /> <br /> "Et je ne suis ni celui-là, ni celle-là <br /> Non, je ne suis ni soleil, ni lune.<br /> Je suis femme. Ni plus ni moins." M. DARWICH, le lit de l'étrangère.
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