Sans Diego
Laquant
d'amertume
la faïence
le pétrolifère
breuvage
réveille
d'éclats
de sucre
le ventre
plat musclé
appelant
la clémence
pourvu
que le corps
puisse
se mouvoir
en répartie
au vent brusqué
souflant
déjà
dans le couloir
de bus
des petits matins
chauds
comme la peau du lait
tièdes
comme des giroflées
-sourdes
ce que les rêves
chantent
la nuit
quand je dors
tes pieds
nus
dans l'herbe
drue
tondue
une fois
la semaine
par des droits
communs
qui se taisent
et rient
parfois
quand un cormoran
attaque un pare
-brise
se prenant
pour une pie
confondant
un reflet
avec un diamant
un rubis
une pierre
précieuse
pays
de cocagne
où le vent
s'asseoit
sur les bancs
du parc
pendant
que les écureuils
font leur toilette
quelque part
vers San Diego
en face de la mer
sur la faille
regardant
les bateaux
décoller
doucement
et cingler
vers le large
sous le vol
des mouettes
rieuses
souffletant
le ciel
uni
de leurs ailes
vivaces
comme des lys
blancs